Durant ses premiers instants, « Hollywood » résonne comme un regret. Celui d’Alex Nicol face à l’impossibilité de traverser les frontières et d’atteindre un Nirvana scénique et artistique que beaucoup ont cherché à frôler, quitte à s’y brûler les ailes. Pourtant, la chanson n’est jamais une complainte. Au contraire, elle demeure constamment un appel à revenir à ses origines, à explorer les lieux dont nous sommes issus et que nous connaissons, mais avec une vision autre, plus profonde. La rugosité des accords originels se métamorphose en ode aux racines du compositeur. En une vaste et sincère dévotion à sa naissance et au parcours d’ores et déjà immense qu’il a accompli.
La mise en scène sensible et émouvante efface rapidement les déceptions et autres désirs de se renier soi-même. Ces instants de grâce dans l’infime, dans la cohérence de saynètes touchantes et sobres, nous apporte une définition réconfortante de la vie elle-même. De nos velléités à tendre nos mains vers le soleil et trouver notre place au cœur de la dangereuse galaxie de la célébrité. Les fantasmes d’Alex Nicol ancrent leur tangible réalité lors de moments de folie douce, alors que tout ce qu’il souhaite se tient à ses côtés et autour de lui. Ballade rock entre ombre et lumière, « Hollywood » se pare de sonorités dont la lave souterraine se mue en terre nourricière, source vibrante et essentielle d’un songwriter domptant dès lors sa fantaisie avec beauté et sagesse.
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