Il est difficile de ne pas ressentir le mélange de fascination et de malaise qui se dégage de « MY CONSENT ». Notamment par le prisme de la réalisation claire-obscure d’Adrien Privat, véritable voyage dans la psyché de son interprète et au cœur des tableaux qui défilent sous nos yeux, instants solitaires ou oniriques d’une seule et même créature livrée à ses réflexions profondes autant qu’aux regards de spectateurs ne manquant jamais de vouloir agir. Les décors, bien que splendides et intenses, pourront ressembler à une prison dans laquelle les actes et interrogations de Back In The Pink résonneront, se briseront contre les murs du dédain ou chercheront tous les moyens possibles de s’enfuir par les fissures cachées de ces parois de l’âme.
Demeurent ensuite des vagues tantôt sereines, tantôt électrisées, transmettant par leurs ondes mentales les visions réalistes et schizophrènes de la victime d’un pouvoir tant honteux que terrifiant. « MY CONSENT » interroge et bouscule les codes picturaux et musicaux afin de mieux remettre le contexte de la soumission et de la révolte au cœur de son sujet de prédilection. Une réussite mélancolique, volontaire et flamboyante.
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