
« Jukaï ». Au Japon, la forêt des suicides. C’est dans ce lieu si particulier, étrange et désespérément attirant que va se situer l’action tant intense que brutale de Fall From Mars. Tout est histoire de lutte, contre les autres et contre soi-même. D’habitudes que le mental vient irrémédiablement faucher. La force rock suractivée de « Jukaï » fait accélérer nos battements cardiaques. Tout paraît perdu. Tout est futile. Pourtant, le texte charrie ses intentions, dans une admirable poésie de la noirceur et du cauchemar. Sans que cela soit pour autant trop brutal. Fall From Mars parvient à doser lumière et ténèbres, dans un maelström instrumental et lyrique violent et en urgence. « Jukaï » : l’issue fatale que l’on cherche à tout prix à éviter. Le saut dans le vide. Le dernier paysage. Fall From Mars demeure aux confins de la folie. Et l’écrit d’une scrupuleuse et éprouvante manière.