Une conjugaison des éléments, libres et complémentaires afin de fédérer la poésie d’Anna Majidson. « Bleu » est la couleur référentielle de ce poème humaniste et fiévreux. La teinte quasiment charnelle que la chanteuse souhaite atteindre grâce à une forme de transe que l’on se plaît à admirer, tant dans sa chorégraphie que par les modifications instrumentales et harmoniques de la chanson. « Bleu » réconforte, impacte et éprouve. Il établit sa créatrice dans un contexte constamment mouvant, splendide et dangereux.
Cette danse furieuse et exutoire finit bel et bien par nous saisir et nous entraîner dans une folie des corps, des muscles et de la psyché. La noyade pourrait très bien causer notre perte, comme cela s’entend au creux de « Bleu » ; mais c’est bel et bien le ciel qui, au contraire, viendra à notre secours. L’onirisme fou et magique d’Anna Majidson nous marque à jamais. Salvateur, étrange et marquant, comme le sera sans doute son nouvel EP, Pomona, disponible le 28 février prochain.