L’incandescence à l’état brut. Tandis que les flammes du désir et de l’attraction charnelle montent en intensité, « C’est tous les jours » consume à l’extrême la tension des corps et des émotions. La musique, abrasive et orageuse, déploie autour de Brune et des protagonistes de ce moment d’extase volcanique une atmosphère d’oubli du monde extérieur. Toute l’attention est focalisée sur l’être qu’il faut saisir avant qu’il ne nous échappe. Et laisser perdurer cette fantaisie précieuse, cette paralysie de la réflexion livrée à la pulsion.
L’énergie brûlante de Brune trouve ici son point culminant, ma puissance immuable de refoulements trop longtemps contenus et qui, en moins de trois minutes, peuvent enfin éperdument se libérer. Le clip, dont les lumières à la fois délicates et stroboscopiques nous captivent sans que nous puissions en détourner le regard, s’échauffe, grandit, enfle au fur et à mesure de l’ascension de la température. Au milieu des décombres, là où rien ne serait supposé se produire, au cœur de la déchéance d’un décor mêlant artifice et décrépitude, une vie explose. Des vies, par effet de ricochet. Capture du mouvement, de l’envie et de l’ardeur, « C’est tous les jours » conçoit l’éblouissement et l’embrasement sensoriel avec un dynamisme fulgurant. Tant et si bien que le spectateur sent monter en lui la fièvre mystique d’un don de soi comme il ne s’est jamais produit auparavant. De chorégraphies subtiles en solitudes fracassées pour mieux leur offrir le lieu idéal de leurs instincts, l’expérience reste longtemps ancrée dans nos âmes incendiées. Une étincelle que personne ne souhaite voir s’éteindre.
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