Tu marches sans but, sans même t’en rendre compte. Tu ne regardes pas ce qui se passe autour de toi. Tes yeux sont rivés sur ton smartphone. Tu fais défiler, délirer, désincarner les images, les likes, les clics, les icônes insipides. Ton crâne se vide de sa substance. Ton cerveau se liquéfie. Mais tu aimes ça et tu en redemandes. Toujours plus. Tu vends ton âme au diable numérique. Tu laisses ses morts-vivants venir te bouffer les neurones. L’addiction devient une souffrance masochiste. Encore, encore, encore. Plus rien d’autre n’existe. Et, soudain, « Zombii » résonne. Pulse dans ton amygdale. Électrise le reptilien. Se nourrit de la bouillie infecte de tes ambitions frôlant le désespoir. Lâche l’objet. Tu appuies sur « OFF ». Tu croises un miroir. Et tu ne te reconnais pas.
iNA-iCH clame, pulse, détruit les masques et les chairs pourrissantes. « Zombii » n’est pas qu’une alarme avant l’apocalypse. Tandis que le virus informatique a d’ores et déjà fait des millions de victimes, elle le passe au microscope. Elle le cisaille, le triture. Chaque mot, chaque phrase, chaque étincelle instrumentale devient sensorielle. Sa musique se glisse sous tes peaux mortes et les cicatrise. D’un constat désespéré, elle projette les flammes purificatrices d’une résurrection. Elle lutte contre la putréfaction. « Zombii » est une frénésie de la dernière chance. La bombe apte à court-circuiter les dépendances futiles. L’essai nucléaire comme seul rempart contre la fatalité. Un coup, violent, brillant. Un mouvement sismique de l’esprit et du corps. Ton reflet change. Tes traits fragilisés se reconstruisent. Tu marches, mais d’un pas nouveau. Tu brûles pour mieux exorciser la possession des pixels. Tu renais. Grâce à iNA-iCH.