Musicalement, « Néon » s’empare de sonorités électro-pop aussi douces qu’entraînantes. Durant ses premières secondes, il est impossible de prévoir ce dont PARIZL est capable. Car tout va se modifier au fil du chant et du texte. Un mouvement constant, une fuite en avant dont la narration à fleur de peau et urgente finit par nous saisir et ne plus nous lâcher. « Néon » se métamorphose en poésie de la danse autant qu’en errance humaine, l’impact demeurant toujours plus fort et entêtant. La puissance du verbe s’allie avec justesse à la motivation innée des rythmes et des mélodies, pour une chorégraphie introspective d’une rare intensité.
La lucidité de PARIZL est enivrante. Ses élucubrations nocturnes, ses craintes qu’il finit par balayer d’un revers de la main, tout cet ensemble incarné par le musicien fait sens et parle à l’auditeur invité à ses côtés. PARIZL sait ce qu’il a vécu, ce qu’il traverse et ce qui l’attend. Mais la tentation est plus forte, presque inarrêtable. « Néon » est un puissant exutoire autant que le récit des chemins de traverse et des convictions malmenées de son interprète. Prendre des risques et s’accepter soi-même afin d’accomplir ce pour quoi nous sommes toutes et tous destinés ; nous tenons enfin le carburant le plus efficace à l’excitation de nos neurones et de nos envies constamment réfrénées.