L’exercice de la rencontre de deux univers musicaux différents, de la collision entre deux météores artistiques que rien ni personne n’est capable de prévoir, inspire parfois une sensation inédite, une certitude immuable de la symbiose alors offerte à l’auditeur/spectateur. En choisissant de réécrire l’un des titres-phares de Phoenix, Rosie Marie et Parnell transforment le dancefloor originel en une complainte bien plus mélancolique, prolongement incomparable des mondes magiques et intimes de leurs reconnaissances et écoutes communes.
En nous focalisant sur le contenu lyrique du dialogue, nous entendons un cri, un appel à l’aide. De dénigrements intérieurs en désespoir tus, de mises en veille émotionnelles en résistance face à un trop facile abandon, « Et si un jour je m’en sors » fait douloureusement appel à la solitude, à l’imposition quasiment sociale de l’isolement de l’être sensitif. Demander davantage, selon les principes erronés d’une vision trop aseptisée et classique de l’amour, alors qu’il suffit de si peu. Dans des accords blues et un dépouillement instrumental ne demandant aucun autre arrangement, Rosie Marie et Parnell détournent habilement la tendance tant aisée du relâchement, du refus d’un bonheur qui leur est cependant accordé, émergeant de l’injustice dans un éblouissant halo choral.
Le pont instrumental, échange de forces et d’énergies nécessaires à l’affirmation, nous fait basculer de l’autre côté du miroir, face à celle et celui qui se cachaient derrière nos deux compagnons de doute. Le combat vers le plaisir d’une tendresse redécouverte s’épanouit lors d’ultimes partages d’une confidentialité s’ouvrant à nous avec complicité et sagesse. Le jour est venu. Grâce à Rosie Marie et Parnell, enfin, nous nous en sortons, la tête haute, le cœur et l’âme comblés.
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