Pour celles et ceux qui auraient encore des doutes ou une quelconque appréhension concernant le jazz, WaX risque fort de vous faire rapidement changer d’avis. En effet, « Skate Park », extrait d’un premier album attendu pour le 7 avril prochain, conjugue à la perfection les sonorités du genre tout en y ajoutant de nombreux détails le rendant – et c’est là que le miracle opère – parfaitement accessible et audacieux.
Tout commence par un groove fin, délicat. Une invitation à la saveur aigre-douce d’une musique que l’on croit connaître, mais qui réserve son lot de surprises et de plaisirs immédiats. L’art de WaX ne se contente pas de jams autocentrés ou de dialogues mélodiques stériles ; à la manière des plus grands chercheurs sonores du XXIe siècle, toutes celles et ceux désireux d’ouvrir le style au plus grand nombre, le projet s’évade vers des horizons pulsionnels, des solos que l’on se plaît à savourer entre deux cocktails et qui interrompent toute conversation futile dans l’arrière-salle d’un club aux lumières tamisées.
« Skate Park » diffuse les images au ralenti d’un lieu où ses résonances sembleraient pourtant atypiques. Mais le voyage est grand, très grand : posant son regard tendre et protecteur sur les acteurs imaginaires d’une scène s’exilant du quotidien, WaX trace les parcours, les dénivelés et les courbes d’une place où le plaisir et les figures s’enchaînent admirablement, dès lors que les instruments font figure de héros de ce spectacle d’abord ordinaire, puis incomparable. Ce qui se transforme rapidement en raison d’être : laisser éclore le jazz en une conjonction de visages, de gestes, de personnages immortalisés par le son. Une véritable prouesse, audacieuse et versatile, que l’on caresse et regarde en une incomparable fascination.
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